PORTRAIT DE LORRAINE AGOFROY, ÉLUE D’AUTRANS-MÉAUDRE ET BÉNÉVOLE DE VERT&CO.

Ecrit par :

Catégorie

Initiatives, Portrait

Posté le

Partager sur :

[et_pb_section fb_built=”1″ _builder_version=”3.22″ global_colors_info=”{}”][et_pb_row _builder_version=”3.25″ background_size=”initial” background_position=”top_left” background_repeat=”repeat” global_colors_info=”{}”][et_pb_column type=”4_4″ _builder_version=”3.25″ custom_padding=”|||” global_colors_info=”{}” custom_padding__hover=”|||”][et_pb_text _builder_version=”3.27.4″ background_size=”initial” background_position=”top_left” background_repeat=”repeat” global_colors_info=”{}”]

Son objectif ? Agir partout où elle le peut, de “la végétalisation du cimetière d’Autrans-Méaudre”, à “l’installation de fleurs locales et sauvages pour remplacer les parterres de géranium”, en passant par des orientations stratégiques sur un temps plus long, avec comme ligne de fond la diversification des modèles de productions.

(Lorraine AGOFROY 2ème personne en partant de la droite)

 

 

Le 22 septembre, jour de lancement officiel du Mois de la Transition Alimentaire, Mu’ethik a eu l’occasion d’interviewer Lorraine Agofroy, retraitée volontaire, bénévole à la main verte et à l’énergie débordante, force vive de l’association Vert & Co.

 

À travers cet article, nous souhaitons dresser son portrait, un témoignage retraçant le parcours de cette actrice de la transition, dont le temps disponible est employé en partie à destination de projets sociaux. Son amour du travail de la terre lui vient très tôt, une visite aux Floralies d’Orléans à l’âge de 12 ans lui permet de dessiner le fil du parcours qu’elle arpentera.

 

Rapidement titulaire d’un BTA horticulture “production florale”, elle décide de poursuivre sa spécialisation à l’école d’architecture, des jardins et du paysage. Elle en sort diplômée architecte-paysagiste en 1977.

 

Après quelques expériences professionnelles, elle cofonde une entreprise de paysagisme dans la vallée du Grésivaudan. Cette histoire durera 25 ans, et lui permettra d’étoffer ses compétences ainsi que sa réflexion zéro produits phytosanitaires. En parallèle, elle devient formatrice pour transmettre son savoir et son expérience au CFPPA de Saint-Ismier.

 

Partant du constat de l’appauvrissement de la biodiversité de nos sols et d’une envie de changement de paradigme, elle fonde le bureau d’études Agrostris, qui transmet cette raison d’être par ses services. Ces clients vont “des grandes collectivités” pour lesquelles elle répond “aux appels d’offres avec un ou deux autres bureaux d’études sous forme de groupement conjoint solidaire, jusqu’aux très petites communes”, notamment “pour l’étude de plans de désherbage, de gestion différenciée et de fleurissement”.

La racine de sa marque, Agrostris, est celle d’une plante extrêmement adaptable, dont la propagation peut être très rapide sur terrain fertile. Cette particularité, nous la retrouvons dans les idées de Lorraine. Puisque après avoir enseigné, entrepris, mis à disposition ces services dans des projets de coopération plus larges, elle décide également de se confronter au climat montagnard. Elle s’installe alors à Autrans-Méaudre-en-Vercors et inaugure une pépinière de montagne.

 À 1050 mètres d’altitude, entre “les 4 montagnes” elle tâtonne, innove, et soigne ces plantes, et là où tout est cultivé sans pesticides, ni engrais issus de la chimie de synthèse, elle prouve que les plantes savent s’adapter (plantes vivaces, arbres, arbustes fruitiers, fruits et légumes au printemps).

Après une vie professionnelle à conseiller, tout en prenant soin de mettre les mains dans la terre pour garder son équilibre, elle cède cette pépinière de montagne à un jeune couple venu s’installer et les aide à développer l’exploitation. Elle se penche aussi sur ses envies d’après.

 

À la question existentielle du parcours à suivre à l’issue d’une vie active, elle trouve sa nouvelle raison d’être dans le fait d’accompagner la transition alimentaire des habitants de sa terre d’accueil. Sa vision de cette transition ?

Elle ne la souhaite “ni intégriste, ni extrémiste”, mais portée par toutes et tous. Pour elle, elle ne pourra être réussie qu’en impliquant chacun dans des choix forts, applicables, et avant tout acceptables. En commençant par varier son alimentation, en se passant le plus possible des intermédiaires, en remplaçant de son régime les aliments ayant “un bilan carbone mauvais” par des produits substituables au bilan plus vertueux. Et surtout, en évitant les produits ultra-transformés.

 

Avec Vert & Co. , elle participe à la création de jardins collectifs partagés. Son objectif, prouver que ce territoire, qui pourrait sembler hostile de par ces conditions climatiques, a les ressources pour permettre des cultures complémentaires et alternatives à celles dédiées à l’alimentation des animaux d’élevages.

 

On pourrait penser qu’avec toutes ces activités, le portrait riche et étoffé de Lorraine serait complet. Mais il prend également une tournure politique, puisque Lorraine est élue d’Autrans-Méaudre depuis 2020. Bien que faisant partie d’une liste citoyenne à gouvernance partagée qui s’est vu arriver 3ème des élections municipales, elle est nommée Vice-Présidente de la commission à l’environnement.

 

À ce titre, elle dialogue, échange et insuffle sa vision de l’adaptabilité de la commune. Son objectif ? Agir partout où elle le peut, de “la végétalisation du cimetière d’Autrans-Méaudre”, à “l’installation de fleurs locales et sauvages pour remplacer les parterres de géranium”, en passant par des orientations stratégiques sur un temps plus long, avec comme ligne de fond la diversification des modèles de productions. En somme, renforcer l’ADN de ce territoire d’élevage par une polyculture, où se côtoient éleveurs, animaux d’élevages, maraîchers, céréaliers, arboriculteurs, et jardiniers volontaires.

 

publié le 5 oct. 2021, 15h56 – rédigé par TB

 

 

 

 

 

 

 

 

[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]