PORTRAIT D’INGRID JOUBERT, À L’INITIATIVE DE LA COOPÉRATIVE AU LOCAL

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Initiatives, Portrait

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Au Local développe un mouvement destiné “à favoriser l’échange de connaissances entre habitants et la rencontre avec les producteurs”. La coopérative organise tous les mois à destination des habitants des visites à la ferme ainsi que des ateliers cuisines

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C’est dans ses locaux qu’Ingrid nous reçoit, sourire et énergie en bandoulière, immédiatement communicative. Pendant une heure, elle se livre sur son parcours, son histoire, nous fait part de son quotidien et de sa propre vision de la transition alimentaire.

À travers ce premier portrait d’une série, consacré au Mois de la Transition Alimentaire, nous souhaitons témoigner du quotidien des acteurs qui la mettent en œuvre chaque jour sur nos territoires.

La naissance d’Au Local provient d’un choix, d’un changement de cap qui pourtant ramène notre protagoniste au plus proche de sa terre natale. C’est à la suite d’une première expérience d’expatriée, qui lui a permis d’ouvrir son esprit à d’autres cultures, de façonner ses réflexions et raison d’être : “Comment mettre mes compétences (…) au service de sujets (…) sociaux”. Ingrid se lance alors à l’aventure et amène son savoir de logisticienne au sein de projets humanitaires aux 4 coins du globe. À l’issue de cette première vie loin de chez elle, elle décide de se reconnecter à ses racines : “je me suis dit comment faire pareil, mais chez moi sur Grenoble, dans mon quartier, là où je suis née

Mais pas question de se précipiter, elle passe d’abord par les quartiers de Saint-Denis, à Paris, en tant que responsable logistique de Kelbongoo. Elle s’initie à bâtir et simplifier un réseau de distribution alimentaire au service de quartiers mixtes et populaires.

S’inspirant de ce concept nouveau, des échanges riches et passionnés avec cette équipe, elle finit par revenir, maintenant prête, à pouvoir porter un regard neuf sur la vie et les circuits alimentaires de son quartier. Elle part alors à la rencontre de ces habitants, questionne, débat et affine son projet au plus près des problématiques décelées. Dès le début, elle est consciente du fait que les principaux freins à une alimentation saine et locale dans les quartiers populaires, éloignés du centre-ville, sont l’accessibilité et le prix des produits de qualité, tout en maintenant une exigence de proximité.

Lucide sur les efforts nécessaires pour créer de toutes pièces un tel projet, qui germe au plus profond de ces convictions, elle trouve son tremplin avec la structure d’accompagnement Arobase, qui lui permet, cerise sur le gâteau, de rencontrer Adeline Anglaret, partenaire avec laquelle elle fondera Au Local. Et de l’idée initiale, sort de terre une coopérative dont la gouvernance s’ouvre aux producteurs, consommateurs, salariés et sympathisants. C’est ce qu’on appelle la gouvernance partagée (en “opposition” à la gouvernance verticale de ces concurrents actuels); Après 3 ans de vie, Au Local compte aujourd’hui 65 associés ;

Ces ressources humaines sont la preuve d’un engouement, et d’un besoin réel dans nos territoires. Elles participent aux choix stratégiques, et conseillent l’équipe salariée pour être au plus près des missions qu’Au Local s’est donné.

Aujourd’hui, Au Local œuvre sur 3 fronts. Du côté des producteurs/fournisseurs, c’est maintenant une quarantaine de partenaires. Ceux-ci bénéficient “d’une aide logistique pour la collecte des produits, et se voient reverser 75% du prix final sur l’ensemble des produits“. A titre de comparaison, en grande surface et selon l’association de consommateurs, un kilo de pommes bio, c’est 4,19 € environ. 1,80 € pour le maraîcher, 2,17 € pour le supermarché. Côté consommateurs, Au Local répond à “230 commandes par semaine, en vente directe ou commande par internet, pour un panier d’achat moyen à 45 €” , dans lequel on retrouve œufs, légumes, fruits, miels et autres denrées locales. Pour être au plus près des problématiques économiques que ces clients peuvent connaître, Au Local expérimente, depuis février 2021, un tarif solidaire à destination des consommateurs qui le sollicite. Ce dispositif leur permet de bénéficier d’une “réduction de 10% sur l’ensemble des produits” .

Côté citoyen, Au Local développe un mouvement destiné “à favoriser l’échange de connaissances entre habitants et la rencontre avec les producteurs“. La coopérative organise tous les mois à destination des habitants des visites à la ferme ainsi que des ateliers cuisines. Elle souhaite être complémentaire des structures déjà installées sur le territoire, et participer à la vie associative du quartier.

Enfin, Au local porte une vision forte de la transition alimentaire, avec une pérennité économique avérée, mais surtout l’objectif de prendre en compte le pouvoir d’achat du consommateur dans la détermination du prix.

Pour accompagner la modification des comportements alimentaires, et surtout pour que la vente de produits locaux en direct ne touche pas uniquement les personnes déjà convaincues par la consommation locale. La stratégie de démocratisation de la transition alimentaire d’Au Local implique de la concertation, de l’innovation dans l’accompagnement et la vente. S’inscrivant par conséquent dans un temps long, dont il est difficile de percevoir les effets immédiats.

Pour se renseigner sur la SCIC : https://au-local.org/comment-ca-marche/

Et pourquoi pas rejoindre le mouvement de la transition.

Crédit Photo : Annie FRENOT.

 

 

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